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C’est le mois d’avril. Et comme tous les mois d’avril depuis maintenant 3 ans, Le Billet Auto fête son anniversaire. Cette année, la première surprise, c’est Audi qui nous l’a faite. On a pu mettre la main sur le nouveau TTS. Et pas n’importe où ! A Fuerteventura, dans l’archipel Espagnol des Canaries.

 Ça a de la gueule ?

L’Audi TTS c’est la version vitaminée du petit coupé sportif maison, apparu en 2008 sur la précédente génération. Après plus de 600 exemplaires vendus en France, la marque d’Ingolstadt renouvelle le bébé. Esthétiquement parlant rien de bien nouveau, ça évolue doucement et dans le bon sens à mon avis. La ligne caractéristique est toujours présente et devient de plus en plus sportive, pour ne pas dire agressive. Ce n’est pas pour me déplaire. Anguleux, affiné – il grandit pourtant – quelle gueule ce TTS ! Il est également plus léger de 45 kg, annoncé à 1365 kg en boîte manuelle et 1385 en S-Tronic. C’est plutôt pas mal pour une 4 roues motrices – le TTS n’est livrable qu’en quattro – pleine d’électronique.

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Et dedans c’est comment ?

Le changement le plus évident, c’est le cockpit, ou plutôt le Virtual Cockpit. Le combiné d’instrumentation a complètement disparu et laisse place à un écran de 12,3” regroupant toutes les infos du MMI, GPS compris. Le rendu est du plus bel effet et après les 10 minutes d’adaptation nécessaires, c’est que du bon et il devient dur de s’en passer. Sur le TTS, il dispose même d’un affichage spécifique avec un compte-tours au centre. Les commandes de conduite (Drive Select, ESP, béquet et radars de parking) sont au centre de la console, surplombées par les splendides bouches d’aération intégrant, dans la molette centrale, les commandes de clim. Facile, stylé, évident …

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La qualité de finition est, comme d’habitude chez Audi, au top. Matériaux, ajustements, intégrations, tout respire la qualité. Les baquets enveloppants – au maintien parfait – sont confortables en plus d’être beaux et le volant réglable permet de trouver une position de conduite idéale. L’ambiance est clairement au sport et la sensation de confinement, limite désagréable, bien présente dans les générations précédentes, n’est plus là. On se sent bien dans ce nouveau TT. Le passager, lui, se sentira un peu seul sur les longs trajets car même s’il peut voir le Virtual Cockpit, il dispose seulement de la commande de volume du système audio. En parlant d’audio, le système d’origine est bon mais je vous conseil le pack Bang & Olufsen (1035€) à la restitution quasi-parfaite. Le TTS est un 2 + 2, les sièges arrière sont donc à réserver aux enfants ou aux bagages qui ne rentreront pas dans le coffre, tout à fait honnête (305L).

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Ça roule bien ?

Allez en route, et pour tout vous dire, je suis impatient d’y aller car aujourd’hui je vais avoir l’occasion d’essayer les deux transmissions proposées sur le TTS. La boîte manuelle et la S-Tronic, toutes deux à 6 rapports. Le TTS, c’est plein de belles promesses. Un moulin revu et corrigé pour sortir 310ch et 380Nm de couple, un châssis allégé et retravaillé pour plus de fun et une sportivité affirmée. C’est parti. Le 4 cylindres 2 litres sonne. Il sonne même très bien pour un 4 pattes. Le son est d’ailleurs travaillé pour singer le 5 cylindre quand on prend des tours. A basse vitesse, c’est rond et la pédale de droite profite d’une course agréable et progressive. La direction, très directe, est parfaite pour les manœuvres en ville mais, même en mode confort, la sècheresse des suspensions vous obligera, en revanche, à scruter les nids de poule. Dans le roulant, on profite de l’allonge du bouilleur, bien plus souple en bas que son aïeule en 272ch (mais moins vif) et plein dans les tours. La boîte méca est bien étagée et verrouille fermement, même si j’aurais préféré un levier aux débattements plus courts et un pédalier mieux agencé pour le talon/pointe (dommage que la pédale ne soit pas articulée depuis le plancher). On est là pour faire du sport quand même ! A ce jeu là, la S-Tronic se débrouille très bien. Quand on attaque, les rapports passent à la volée avec en prime un petit “éternuement“ de l’échappement au passage. Jouissif. Rapide, précise mais pas parfaite. Quand on chope la zone rouge (6800 tr/min) en manuel, elle passe automatiquement le rapport supérieur, ce qui peut être gênant, tandis qu’en bas, elle a tendance à rétrograder. J’aurais aimé un vrai mode manuel sur lequel on peut attraper le rupteur et des palettes plus grandes. Autre défaut, les bruits de roulement. Si les roulettes optionnelles de 20” ventousent l’auto au tarmac, les gommards en 255 font trop de bruit sur les longs trajets. Si vous êtes un gros rouleur, préférez les 19”. Les perfs, elles, sont très bonnes. Le 0 à 100 annoncé en 4,7s en S-Tronic est vérifié, les 200 km/h sont vite pris et les 250 km/h ne semblent être qu’une formalité. Question châssis, ce TTS nouvelle mouture surpasse de loin son prédécesseur. A l’attaque en mode dynamique, la dureté des suspensions est oubliée quand on voit les vitesses de passage. Mieux ! Grâce au différentiel Haldex de dernière génération, l’avant dirige avec précision, mord la chaussée (bien aidée par la direction directe et informative) quand l’arrière se montre joueur à la demande. Une première sur une Audi non R8. L’auto reste cependant très saine et faudra y aller comme un vilain pour la faire pivoter. La sortie se passe très bien quand on est propre mais la direction à une légère tendance à s’alléger en pleine charge rendant train avant moins « fidèle ». Rien de grave car le plaisir est bien là, et j’en suis le premier étonné (et satisfait). Le freinage est mordant mais manque légèrement d’attaque, son endurance, elle, est dure à mettre en défaut hors circuit.

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Rassurante (la voiture pardonne beaucoup), précise, un bon toucher de route et des freins qui se tiennent : le cocktail est réussi. Comme d’habitude vous me direz mais là, le côté fun et joueur ajoute une pincée de sel dans une recette inédite pour nous chez Audi (hors R8).

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Au final ?

En gros on a un châssis aux petits oignons, un quattro à la carte, joueur quand on le brusque et sage quand on est propre, des boîtes méca et S-Tronic de bonne facture et un 4 cylindres TFSI très efficace même s’il est moins « caractériel » que son prédécesseur. En utilisation quotidienne, hormis la suspension très ferme, le TTS a presque tout du parfait « daily-driver ». Trop parfait même si vous voulez mon avis. Oui, car on se rapproche tout de même des R8 V8 première génération en terme d’efficacité sans vraiment en avoir toute la saveur. Quoi qu’il en soit, le TTS est un engin attachant, avec une gueule d’enfer, une présence évidente (très bon point pour une Audi), un habitacle au top du top et un comportement quasi impossible à mettre en défaut sur route ouverte. Ajoutez à cela une conso – annoncée à 6,8l/100 – d‘un peu plus de 10 litres lors de notre essai « dynamique » (vous le savez, on a le pied lourd) et les 8 litres en mixte sont envisageables. A l’heure du choix, le TTS peut se révéler ultra-tentant. A 55 300€ (en boîte méca) il se révèle plutôt « bon marché », notamment face à un Porsche Cayman qui réclame, à équipement équivalent, environ 15 000€ de plus. Ensuite viennent le Nissan 370Z, moins cher mais moins efficace au quotidien, sans oublier le BMW Z4 35i à environ 55 000€ qui, comme le Porsche et le Nissan, a l’avantage de profiter d’un 6 cylindres. Pour info, notre magnifique exemplaire S-Tronic Bleu avec le pack cuir, les feux matrix LED, le système B&O et 2/3 autres équipements sympas s’échange contre un peu plus de 63 000€. Mais cette fois-ci, je ne vous fustigerai pas d’avoir choisi le coupé aux anneaux … Au contraire…  😉

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