Oh Mickey !

 

Cela peut vous paraitre hors sujet mais vous allez voir que l’expérience que je m’apprête à vous faire partager est étroitement liée à notre souris préférée  et à son univers de magie.

 

La surprise

 

Tout commence par une après-midi d’été quelconque dans notre belle cité girondine. J’arrive chez un ami avec comme seul programme de regarder l’herbe pousser et là ! La claque. En me garant dans son allée je tombe nez à nez avec un LA Mercedes : un SL500 noir étincelant avec ses superbes jantes AMG. Le coupé/cabriolet haut de gamme  de la firme à l’étoile de quasiment 2 mètres de large pour plus de 4,50 mètres de long est étonnamment élancé arborant des courbes sensuelles.

Un autre ami venait de s’offrir la belle. Me voilà dans le jardin devant tout le monde, avec les yeux aussi émerveillés qu’un bambin devant le portail d’un certain parc d’attractions connu de tous.

Les discussions vont bon train sur ce qui est devenu le nouveau soleil de la journée quand l’heureux propriétaire du SL, qui connait mon amour de l’automobile, me lance un retentissant « tu veux l’essayer ? ». Les champs Elysées sont-ils à Paris ?

 

L’attraction

 

Il me tend la clef en regardant d’un air circonspect ma casquette type chauffeur routier et mon t-shirt à l’effigie de la souris susmentionnée et nous voilà à côté de la belle. Sésame ouvre-toi …

 

Me voilà assis derrière le cerceau, le séant et les lombaires délicatement soutenus par les magnifiques  fauteuils club ergonomiques en cuir beige chauffants, ventilés, massants et j’en passe.

Contact, le V8 s’ébroue, s’emballe, mon cœur bat à l’unisson. Doté d’un échappement Carlsson à la sonorité plus rauque qu’à l’origine, le SL enroule sur un filet de gaz. La facilité avec laquelle l’engin de presque 2 tonnes se meut n’a d’égale que celle de son feulement à vous exciter le palpitant.

 

En ville, le 5 litres s’apprécie grandement à allure modéré, bien secondé par la boite auto 7 rapports qui se cale toujours sur le bon régime. On se surprend même à effectuer la comparaison avec le flegme des créations d’outre-manche Jaguar et Aston et tête. Quand le feu passe au vert, aucun problème pour s’extirper de la masse de HDI et autres citadines.

Me voilà à présent sur le réseau secondaire avec l’aval du propriétaire pour ouvrir un peu plus. C’est parti. Les montées en régimes sont franches et le couple maxi (54m/kg) est atteint peu avant 5000 tr/min. La sonorité est envoutante à ces régimes. La poussée, elle, est linéaire mais bien présente. Sur les portions sinueuses la suspension ABC fait merveille contenant parfaitement le roulis pour peu que l’on évite les épingles à cheveux. Je ne m’y attendais pas forcément mais l’imposant coupé/cabriolet distille un réel plaisir de conduite sur ce type de route. Sur un bon rythme, on se croirait sur le space montain avec une bande son plus que flatteuse en sus. Certaines montagnes russes pourraient en prendre de la graine.

En parlant de montagnes russes, me voilà en haut, je prends mon dernier souffle et prépare mon apnée pour la descente ; La bretelle d’autoroute, ou plutôt la rampe de lancement. Kick down ! La boite tombe 2 rapports, le silencieux (ou ce qui s’y apparente) hurle de bonheur, les 388 percherons essaient tant bien que mal de passer en même temps la porte du box mais l’anti patinage veille au grain. Je me sens happé par le cuir pleine fleur. Arrivé à allure (très) répréhensible sur ladite autoroute, je calme le jeu à l’aide du très rassurant système de freinage afin de me stabiliser sur la vitesse de croisière imposé par nos chères autorités et me rends compte que, même décapoté, le silence règne et que je suis à même de converser avec mon passager sans forcer.

Sortie d’autoroute, me voici à la fin de ma courte et incroyable aventure, le temps de m’arrêter au feu pour apercevoir ce petit garçon traverser la rue avec sa mère et lui lancer un « regarde maman, c’est mickey ! » … J’aurai du mettre mon t-shirt AMG ce jour-là…

 

Le rêve

 

Toujours est-il  que je conseille vivement le SL500 à toute personne qui désire se faire plaisir avec une mécanique hors du commun et fiable qui plus est, pour se déplacer quotidiennement et/ou partir en weekend bercé par la sonorité de la belle singeant le riva.

 

Mercedes SL 500 type R230 : 388 ch (6000tr/min) 54m/kg (4800tr/min) 1910kg (a sec!)

 

La passion : Le bruit, la poussée, le mythe … Cette ligne intemporelle, le côté pratique du concept coupé/cabriolet. Pas besoin d’attaquer pour se faire plaisir.

 

La raison : Euhhh …

 

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