[vc_row][vc_column][vc_column_text] Les Mille Miglia 2018
Il y a une farandole d’épreuves automobile auxquelles je rêve de prendre part. Parmi celles-ci, une me fascine complètement depuis une petite dizaine d’années : les Mille Miglia.
Les Mille Miglia
Les Mille Miglia, ou mille miles (environ 1600 km) est l’une des plus mythiques et légendaires courses de l’histoire. Frustrés d’avoir perdu le « Grand Prix » d’Italie après la construction de l’Autodrome de Monza en 1926, Aymo Maggi, Giovanni Canestrini, le comte Franco Mazzotti et Renzo Castagneto, tous originaires de Brescia, décidèrent d’organiser une course sur route destinée aux voitures de sport de l’époque. L’idée est de rallier Rome depuis Brescia et de revenir à Brescia, tout ça le plus vite possible.
Dès 1927, les Mille Miglia deviennent donc l’une des courses automobile les plus dangereuses et les plus suivies du pays. Son aura traverse même les frontières avec l’arrivée, dans les années 30, de pilotes français et britanniques. Une véritable folie car la fermeture des routes à l’époque était vraiment aléatoire et, à l’instar de sa cousine la Targa Florio, il n’était pas rare de voir débouler piétons et tracteurs sur la route des Mille Miglia.
Dangereuse, prestigieuse, elle attire des constructeurs de renom comme Ferrari, Maserati, Fiat, Lancia, Alfa Roméo mais aussi Lagonda, Jaguar, Mercedes-Benz et BMW. Les pilotes se battent également pour inscrire leur nom au palmarès de cette épreuve, qui n’en est pas la moitié d’une. Le record absolu a été établi par un certain Stirling Moss, sur sa Mercedes SLR n°722 en 1955, avec 10 heures 7 minutes et 48 secondes pour parcourir les 1600 km, soit une moyenne de 160 km/h, ce qui en 1955 était juste ahurissant. Ce record tient toujours car personne ne s’en est approché les deux années suivantes. En effet, le glas des Mille Miglia fut sonné en 1957 après que la Ferrari 315 S d’Alfonso de Portago soit sortie de la route à plus de 200 km/h suite à l’éclatement d’un pneu, tuant son équipage et 10 spectateurs.
L’épreuve a eu plusieurs ersatz depuis, mais renait sous forme de rallye routier de régularité à partir du début des années 80. C’est à cette version moderne que j’ai pu assister et même « prendre part » au volant de la nouvelle Ford Mustang V8 2018, aux cotés de mes compères du Tour Auto, Ugo Missana et Joris Clerc.
Sauce burger
Les Mille Miglia, c’est une épreuve tout ce qu’il y a de plus italienne, ça on en reparle plus bas. Cependant, notre Mustang V8 s’est avérée être une formidable alliée pour cette épopée. Déjà, même si on y est serrés, elle nous permet d’embarquer à trois avec tout notre matériel. Merci aux places arrières « pratiquables » et au grand coffre. Armés de notre fier destrier et de son nouvel échappement issu de sa soeur Shelby GT350, c’est parti pour 4 jours de folie, et pas qu’un peu…
Sur ce format moderne, le plateau éligible correspond aux autos qui ont pu courir l’épreuve de 1923 à 1959. Autant vous dire que de la Topolino à la Mercedes 300 SL en passant par la Jaguar Type C ou les Alfa Romeo 6 ou 8C et les Ferrai 166, 250, 375MM, le plateau réunit tout ce qu’il y a de plus légendaire sur la route. Un Rétromobile qui fonce sur route ouverte pour résumer plus simplement.
Aussi fou qu’éprouvant
Nous avons donc pu suivre la caravane d’énervés à plusieurs centaines de millions d’euros pendant 4 jours. Départs à 6 ou 7h du matin pour nous (plus tôt encore pour les concurrents) et fin de journées à 23h/minuit pour nous (encore plus tard pour certains concurrents).
C’est très compliqué car pas de Road Book officiel pour les médias et notre accès ne nous garantissait même pas certaines entrées de villages. Difficile quand on fait de l’image… De plus, les horaires de passage de la gigantesque caravane (plus de 440 voitures engagées, sans compter les « tributs » Ferrari, Mercedes et Porsche avec la gamme moderne) étaient parfois durs à suivre. On en a bavé, mais dans tout ça il y eut deux dominantes positives pour moi : la Mustang fut sans failles et a joui d’un capital sympathie aussi inattendu qu’hors du commun de la part du public italien, de plus, ce même public se précipite en masse sur le bord des routes pour suivre l’épreuve à tel point que dans certains villages ou certaines portions, on se crut en pleine spéciale du groupe B. Je comprends mieux pourquoi le road book n’est pas indispensable…
La folie, c’est aussi la façon dont cette caravane se fait une place dans la circulation : ligne blanche ? Pas grave ! Le « lane splitting » à la manière d’un scooter en ville est ici effectué par des autos à plusieurs millions d’euros, que ce soit en ville à 20 km/h ou en pleine campagne à 140 km/h, le tout toléré, voire encouragé par la police qui n’hésite pas dans certains cas à escorter les concurents en faisant se ranger les automobilistes… hallucinant.
Alors ? A faire ?
Les Mille Miglia, c’est une épreuve compliquée. Les routes sont défoncées, pas toujours belles et roulantes. Pour les photos, la vidéo et la logistique c »est rarement au top contrairement à un Tour Auto par exemple mais si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. La véritable folie de cet évènement réside dans l’ambiance sur la route et dans les villages, dans l’amour que portent les italiens à l’automobile (et pas qu’aux Ferrari croyez-moi), dans le folklore qui transpire tout au long de l’épreuve. L’Italie est un superbe pays et certains endroits comme la campagne Toscane et San Marin m’ont tout simplement coupé le souffle. Dans tout ça, j’ai personnellement ressenti une indescriptible magie qui me donne un sourire d’enfant à chaque fois que je repense à ces moments. J’ai d’ailleurs en écrivant ces mots un rictus idiot mêlé d’accomplissement allez savoir…
Vous voulez le faire en Mustang ? Allez-y ! Même en V8 ! Même avec notre budget ultra limité ça nous a été possible car la Pony Car ne nous a demandé que 9,8l de sans plomb aux 100 km sur le trajet Paris – Brescia et 11,4l au total après avoir tartiné de bon aloi le V8 5 litres les routes italiennes. Un châssis à la hauteur d’une bonne européenne, 450ch, 530Nm et un échappement tonitruant, un régal. Seul hic de cette Mustang : sa boîte auto 10 rapports, qui joue grandement en faveur de la conso certes, mais qui grève le plaisir de conduite par son manque de réactivité et ses trop nombreux rapports inutiles. J’aurais préféré une boîte 7 ou 8 mieux étagée voire la boîte mécanique 6 rapports qui, si elle empêche de descendre sous les 11 litres aux 100, offre tout de même le meilleur agrément possible avec ce merveilleux V8.
Vous en voulez-plus ? Voici ci-dessous nos vidéos et photos de ces Mille Miglia 2018…
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